(Jour 7- 05/09/08 - Dharapuri vers Sali camp)
Lever matinal à 6h du matin et départ à 7h30 du camp. La progression est lente car retardée sur le chemin pour moutons, vaches, yaks, chevaux croisés en permanence. Le chemin est étroit, serpente dans la montagne, et devant les caravanes je suis obligés de m’effacer. Les montons n’auraient surement aucun scrupule à m’envoyer directement dans le torrent, et les vaches, naks ou yaks n’auraient eux aucun mal à m’embrocher d’un simple geste vu l'amplitude de leurs cornes ! Sans parler d’un coup de sabot d’une mule ou d’un cheval
Je continue de suivre le lit de la rivière Karnali. Le ciel est un peu couvert. Le sentier a des endroits a été taillé à même la roche. Une habitude népalaise tant il est parfois difficile d’arriver à trouver un chemin dans ses endroits escarpés sauf à faire d’importants détours. Mes mollets sont un peu douloureux. J'ai du mal à trouver mon rythme dans ces montées et descentes incessantes. Le soleil un peu caché permet de garder une température clémente.
Une belle cascade permet de diffuser une eau (pure ?) dans l'atmosphère. Les ruisseaux, torrents sont ici en nombre. Pas trop de problème pour trouver de l'eau et la rendre potable ensuite via l'ajout de pastilles. Pour la toilette de chat (se laver), pas besoin de beaucoup d'eau, et quand le torrent est suffisamment accueillant, rien de mieux qu'un bon bain d'eau froide (glaciale parfois !).
Les népalais ont une curieuse façon de fumer leur cigarette. Ils ne posent pas directement le filtre de la cigarette sur leur bouche comme en Europe, mais utilise leur main pour faire appel d'air, leur bouche coincée entre leur doigt. N'étant pas fumeur ni expert, aucun idée de l'intérêt de cette pratique. Et ici, comme pas mal de pays d'Asie ou d'Europe, nombreux sont les individus à fumer malgré sans doute un prix exorbitant au regard des revenus des népalais. Et le comble, c'est que cela semble ne pas altérer leur capacité à vite grimper sur les chemins pentus !
Petite pause pour tout le monde après une rude montée. Ici juste un homme que parcours le sentier avec une bouteille (d'essence ?) à la main. Ici tout se transporte, dos d’homme, main d’homme, dos de moutons, dos de yaks, mules, yaks, naks, vaches.
Comme je le disais ultérieurement nombreuses sont les caravanes sur ce chemin. Caravanes de mouton, de chevaux, et de yaks. Parfois ce sont des croisements entre yack et vache que nous croisons. Cet hybride est nommé Dzo. Ils sont plus massifs et plus forts que les yaks et aussi plus dociles. Ils sont utilisés pour les travaux de labour et le transport de charges. Ils remplacent notamment le yak aux altitudes inférieures. La distinction se fait principalement sur les poils plus longs chez le Yacks.
Le chemin continue de serpenter dans les terrasses aménagées. A chaque endroit un peu plat, ou aménagé, et disposant d’eau, l’homme a installé une culture, de riz, de blé, de sarrasin.
Le sentier rentre ensuite dans une forêt de sapins, et le décors semble ce transformer en ce que nous pouvons rencontrer dans les Alpes françaises. Des Alpes à 4500 km de la chaîne de montagne d'Europe. Après je ne sais pas qui fût entre les Alpes et la chaîne himalayenne la première à voir le jour...
Après la montée d'un petit col bordé de drapeaux de prières, j’entame une brêve descente. Arrivé à une belle clairière, le camp est établit. Hommes, mules et chevaux prennent le temps alors d'un bon petit repos et repas, agrémenté pour moi d'un court brin de toilette (je ne sais pas ce qu'il en fût des mules et des chevaux ;) ! Ensuite, repas rituel, et directement la tente pour la nuit.