(Jour 13 - 11/09/08 - Camp to Jang)
Lever tardif ce matin car hier nous avons fait plus de chemin que prévu pour atteindre le lieu de notre campement. J'ai assez mal dormis cette nuit. La proximité immédiate du torrent (quelques mètres) a troublé largement mon sommeil, et ce même avec des boules quies. L'atténuation du bruit ne fut pas assez efficace. Lancinant bruit de fond perpétuel, encore plus fort qu'une réacteur d'avion de ligne lors d'un voyage aérien transatlantique. Pénible.
Après quelques minutes de marche, j’arrive à un petit pont suspendu qui enjambe le torrent.
puis nous arrivons à une vaste terrasse aménagée et cultivée,
et enfin le village d'Halji se découvre au milieu des plantations de céréales. Halji est un village typiquement tibétain.
Pour rejoindre le village, le sentier suit la limite des plantations. Le sentier se situe légèrement en contre bas des plants et permet d'admirer de près les plantations.
A proximité de l'entrée du village, quelques femmes travaillent dans les champs de céréales, principalement à désherber les mauvaises herbes.
Comme souvent lors de mes rencontres avec la population, c’est plutôt des personnes âgées et des enfants en bas âges que je vais croiser dans ce village. Les hommes, les adolescents en sont complètement absents.
Je prends quelques minutes pour m'aventurer dans les ruelles du village. Le village est typique des villages tibétains, mélange de pierre et de bois. Les ruelles sont étroites. Les fenêtres sont ici équipées de vitre, signe que le village dispose de fond que les autres villages népalais n’ont pas. La visite du village passe également par le monastère. Je suis un peu déçu car il faut payer 500 roupies pour prendre des photos à l'intérieur du bâtiment. Comparé au niveau de vie ici, c'est plutôt une somme très importante (5 euros).
Je sors du monastère et me balade dans les rues presque désertes du village. Le village n’est pas grand mais je m’y paume un peu. Je passe et repasse au même endroit à plusieurs reprises.
Au détour d’une ruelle, je tombe sur un petit groupe de tibétains. Je ne fais que les croiser et leur dire bonjour. Peu après, un vieil homme me suit accompagné d’un gamin. Ils s’effacent quelques secondes après pour rentrer dans une bâtisse. Je dis au revoir au gamin qui se cache rapidement derrière son grand père.
Un peu plus loin, une veille femme prend quelques minutes de repos sur le pas d’une porte. Quelques moments de tranquillité pour cette femme.
Je quitte le village pour reprendre le chemin remontant la vallée. Des cultures sont présentes aux alentours presque à perte de vue.
Je sors maintenant des ce que j’imagine être les limites de la ville avec la présence de ce passage un peu particulier.
Je reprends la route. Celle-ci est en majeur partie en bordure de rivière, de torrent même. Mais la fraîcheur des eaux n'arrivent pas jusqu'à moi et la chaleur devient de plus en plus oppressante. Les contrastes de température en ces lieux, entre jour et nuit est vraiment impressionnante. Alors pour passer le temps, je compte les piscines. Les piscines ? Oui les lieux naturels du torrent où le courant est moins fort et où je pourrais facilement piquer une tête pour me rafraîchir.
Passage par un petit col remplis de drapeaux de prières. Vision sur des petits champs de blé, parfois de riz aménagés en terrasse. Je suis resté arrêté plusieurs fois durant ce temps a écouter cette mélodie dont je ne pouvais pas me lasser. Le bruit du vent. La musique du vent plutôt. La mélodie du vent dans les hautes herbes et les plantations. Le chant des champs. Spectacle similaire au feu ou au ressac de la mer dont il est difficile de se lasser.
J’arrive finalement au village de Jang. Je trouve ici un village bien vivant. Les femmes sont à l’ouvrage et transportent de lourdes charges de bois.
Et surtout les cris des gamins qui sortent tout juste de l'école toute proche. Curieux comme depuis le début de mon périple, ils m'entourent rapidement. Je reste quelques minutes à regarder toute cette agitation.
Je ne reste cependant pas très longtemps et repars rapidement du village. En effet, demain est un jour de repos, et naturellement je reviendrais en ces lieux de nouveau à cette occasion.
Je tombe sur un groupe de femme qui transporte du bois des forêts proches jusqu'au village que je viens de traverser. Ces femmes semblent intimidées à mon approche. Mélange de rire et gestes pour se cacher un peu. Je leur demande (par geste) si je peux prendre une photo, et les rires fusent de plus belle !
Encore quelques minutes de marche et j'arrive surr une partie très plane du lit du torrent.
L'endroit est idyllique pour y poser la tente. Le torrent est plus éloigné que la nuit précédente gage d'une tranquilité retrouvée. Et le soleil est encore bien présent pour profiter de la source d'eau chaude située à proximité.
Vers la fin de journée, quelques gamins venus depuis le village de Jang nous rejoignent.
La nuit arrive vite, et à 20h15 je suis au lit, et la pluie commence malheureusement à tomber.