(Jour 11 - 09/09/08 - Hisla to Manepeme)
Ce matin lever matinal (enfin vous le saviez déjà !) afin d'éviter parait-il les rackets népalais et chinois de part et d'autre du pont suspendu qui enjambe la rivière (bien que nous ne passions pas la frontière chinoise). L'aube est à peine levée lors du réveil. Traversée du pont, il fait froid, je suis juste bien couvert cette fois-ci. Comme nous n'avons pas l'autorisation d'entrer sur le territoire tibétain, faite de visa, nous devons emprunter un chemin alternatif au début de la montée, beaucoup plus raide. Le sentier est à peine tracé dans la montagne. La montée est ardue au milieu des éboulis. Après quelques dizaines de minutes, nous rejoignons enfin le tracé d'origine. Je contemple alors la belle vue sur le village de Hisla ou nous avons dormis. Les sommets alentours sont plâtrés de neige.
Comme j’ai pris de la hauteur je me retrouve maintenant avec la vue sur le chemin que j’ai emprunté la veille. Le terme de saignée que j'ai utilisé lors de la description de ce travail pharaonique n'est pas je pense usurpé.
Le chemin de la veille n’a ici plus lieu d’être puisque en changeant de vallée j’ai quitté la voie principale d’échange sino-népalaise. Je me retrouve maintenant sur un petit sentier à flanc de coteau. Néanmoins le chemin n’est pas plan et à un moment des drapeaux de prières indique le passage d’un point haut.
Le sentier que je suis est bien moins fréquenté que celui qui nous a amené à Hisla. Pas de caravanes de Yaks, mules ou moutons. Je crois cependant quelques personnes, notamment ces porteurs de genévrier qui sont presque tout sourire. A leur passage, une délicieuse senteur emplit l'atmosphère !
Les autres personnes que je croise ce matin sont des tibétains qui viennent de leur village plus en amont, dans la direction où je vais. Cette femme nous demande un peu d'eau, peu après sa famille, mari et enfants (grands) apparaissent à leur tour.
Nous continuons à flanc de coteaux. Dans un recoin de montagne se trouve un léger replat ou le campement est installé. Aujourd'hui seulement un demi journée de marche. Le rituel habituel est déroulé montage de la tente. Puis je déjeune, et la pluie s'installant je file dans ma tente. Quelques minutes plus tard, le soleil est de retour. Je profite de ses rayons pour écrire quelques mots sur mon carnet de voyage, le tout sur une énorme pierre plate.
L'après midi passe vite, à me reposer dans la tente. Pas grand chose à faire, l'endroit est enclavé, désert. Le soir arrive à grand pas. Juste avant le diner, petit cliché puis je me laisse tenter par l’attraction irrésistible de mon duvet.