(Jour 14 - 12/09/08 - journée à Jang)
Difficile de dormir, la pluie n'a pas cessée de tomber toute la nuit faisant un tapage nocturne sur le toit de la tente. Difficilement compatible avec mon léger sommeil. 7h réveil, 7h30 il pleut toujours, des gouttes s'infiltrent dans la tente. Je sors réajuster le double toit. Petit déjeuner, il pleut toujours. Heureusement c'est jour de relâche aujourd'hui. Pas de marche au programme, pas besoin de se préparer. La pluie dure jusqu'a 10h30, les vêtements que j'avais lavé hier soir dans la source d'eau chaude et que j'avais laissé dehors durant la nuit sont bien sûr trempés. Néanmoins, le soleil commence à faire de timides apparitions.
Un veil homme venu du village de Yan sort de sa besace un grand nombre de petits objets. Il aura du succès auprès des muletiers. Sa montée du village n'aura pas été inutile !
Je décide de partir vers le fond de la vallée, sur la partie plane du terrain pour prendre un peu l’air. A ce moment là, je croise trois femmes qui transportent du bois. Quelques minutes plus tard, je suis cette fois là doublé par un autre groupe de femme. Je décide de suivre pour savoir ou elles se rendent. Cela semble le faire bien rire...
S'approchant du torrent, les femmes enlèvent rapidement leurs chaussures pour en changer et rehaussent leur pantalon. Elles ont l’intention de traverser le torrent. Je dois déclarer forfait, je ne pourrais pas les suivre d'avantage !
Les quatre femmes mettent les pieds dans l'eau sans hésitation. Par groupe de deux, aidées de leurs bâtons, les femmes traversent le torrent sans ralentir, le tout en chantant... Impressionnant !
Je reste sur la rive opposée pendant qu'elles ramassent du bois. Après quelques minutes, elles reviennent en sens inverse pour repasser sur la rive ou je me trouve.
De nouveau, s'entre aidant à deux pour passer le puissant torrent glacé, elles franchissent l'épreuve sans problème apparent, chantant durant toute la traversée.
Largement courbées du fait du poids de leur charge, elles avancent d'un pas sûr. Pas sûr et rapide en plus.
Arrivées de l’autre côté, elles posent leur fardeau sur la rive. Elles rabaissent leur pantalon, et changent de nouveau de chaussures. Sourires et rires sont de la partie.
Le soleil est maintenant bien revenu sur la vallée, l'humidité matinale a bien disparue et la température remonte peu à peu.
Après avoir remonté leur pantalon et rechaussés des chaussures sèches, les femmes reprennent leur - lourd et encombrant - chargement.
Et ces femmes reprennent le chemin du village d'un pas plus que rapide en dépit de leur lourd fardeau.
Je prends un peu de hauteur afin de dominer la vallée. Le soleil amène de belles couleurs. Ce n'est pas sans me rappeler des couleurs népalaises que j'avais rencontré il y a 6 ans.
Mélange du blanc du sable apporté par le torrent, du vert des plantations environnantes, le tout léché par les rayons du soleil. Un petit gout de douceur, un peu gout de paradis ? En tout cas, j'aime ce mélange de couleur ! Je reviens sur mes pas...
Je dépasse le campement et prends le chemin du village traversé en vitesse la veille. Comme durant ma précédente visite, ce sont les enfants qui me font fête à mon arrivée. Parfois difficile de contrôler cette agitation surtout quand ils veulent se voir sur l'écran de mon appareil photo. Mais tout cela n'est qu'amusement et plaisir de voir ces bambins s'agiter dans tous les sens.
Les gamins se pressent devant mon appareil photo, avec des attitudes parfois bien différentes. Attitude un peu expectative...
Des sourires et de la pose...
De la curiosité...
Tout le monde veut participer !
Je quitte les gamins quelques instants, histoire de visiter un peu le village.
Je poursuis la découverte de ce petit village. Les gamins continuent de me suivre. Certains sont plus curieux que les autres...
D'autre s'empressent de se mettre devant mon appareil photo quand j'essaye de prendre une photo,
D'autres ont le regard plus espiègle...
Je termine mon passage par ce village pour un photo d'une maison du village, mélange de pierre et de bois.
Je retourne au campement. Il est temps de prendre un petit thé, de dîner et ensuite de rejoindre ma tente.