(Jour 19 - 17/09/08 - Camp après le col vers Kermi)
Ce matin lever à 6h30 (je ne vois pas pourquoi je dis cela à chaque fois, vu que cela ne change guère d’un jour sur l’autre), il commence à pleuvoir précisément à ce moment là. Heureusement, cela ne persiste pas longtemps et le soleil fait son apparition alors que nous prenons le petit déjeuner. Aujourd’hui le menu côté marche se concentre sur de la descente principalement. La marche débute dans l'ombre des montagnes en suivant le torrent. La vallée s'en retrouve remplie de brouillard qui remonte à notre rencontre.
L’aspect désertique des précédents jours cède la place petit à petit à de la végétation éparse. La vallée devient de plus en plus encaissée et le soleil tarde à venir me réchauffer.
Je croise quelques campements de nomades, les premiers locaux que nous croisons depuis 2 jours. Habitat de fortune, baraques avec une simple toile cirée en tant que toit. Quelques bêtes paissent autour.
Je poursuis ma descente le long du torrent.
La végétation est bien plus présente avec quelques bouleaux et des sapins. La neige est loin maintenant.
La descente continue dans la forêt. Une marche plaisante mais qui n’en finit pas. Le torrent tout proche est parfois assourdissant. Nous nous arrêtons enfin à proximité d’un campement pour le déjeuner. Deux gamins du camp se rapprochent et je prends cette série de photo. Un brin timide dans l’expression de leur visage,
Le déjeuner me fait du bien. J’essaye de manger franchement pour reprendre un peu de force. Juste après le départ, une belle et violente averse m’arrose copieusement. Je mets précipitamment ma cape de pluie. Heureusement l’ondée est de courte durée. J’enlève ma cape peu compatible avec les petites montées ardues que je rencontre. Il faut un brin chaud là dessous ! Après quelques minutes de marche dans la forêt, nous retrouvons le chemin quitté il y a quelques jours, chemin qui mène à Kermi, lieu de notre nuit. Le campement est mise en place, je m'abstiens de me laver, même si des sources d'eau chaude sont présentes aux alentours. L'un des guides vient me voir un peu à l'improviste alors que je me repose dans ma tente. Quelques mots sympas échangés sur sa vie de guide, sa vie à Katmandou (il a 3 enfants, 2 garçons et une fille) alors qu'il vient de la région de l'Everest. Il aime beaucoup son métier de guide qui paye bien mais qui reste parfois rude en fonction des aléas climatiques. Il regrette aussi parfois l’éloignement répété d’avec sa famille. Vers la fin de journée, il se remet de pleuvoir un peu…