(Jour 9- Ambalavao - Fiana)
En nous levant ce matin, force est de constater que la place du marché relativement tranquille hier durant la journée est maintenant noire de monde et qu'un grande frénésie y règne ! C'est jour de marché !
Avant de faire une visite de certains sites remarquables de la ville, nous décidons -grâce à la voiture de touriste français rencontrés à Manakara et que nous retrouvons ici- d'aller visiter un parc national proche, le parce de l'Anja. Ce site de taille modeste est d'ailleurs très peu documenté sur certains guides, et pourtant sa visite de bonne heure le matin vaut largement le déplacement. Nous voila donc arrivé de bon matin à l'entrée du parc de l'Anja situé un peu au sud d'Ambalavao sur la RN7.
Nous entrons dans le parc deja ravis de faire un brin de balade pédestre dans un tel environnement. Bien sur des rizières, un peu de brousse et un petit massif montagneux que nous allons parcourir pendant presque 1heure de marche.
Dès nos premiers pas dans le parc, nous sommes attirés par des cris dans les arbres. En levant les yeux, nous avons le plaisir de voir de nombreux lémuriens qui prennent leur petit déjeuner. Ces lémuriens sont des 'maki catta' qui sont reconnaissable immédiatement à longue queue annelée.
Les autres caractéristique de ces animaux sont ses "lunettes" et sa bouche noires. Ces animaux s'adaptent très bien à la présence de l'homme et sont habitués à marcher sur le sol dans des posture proche de celle rencontrée chez l'humain.
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Après quelques minutes de marche dans le parc, nous arrivons à proximité d'une sépulture. Les malgaches ont un rapport aux morts bien différent de celui de nos contrées 'occidentales' notamment sur les rites liés à l'après mort, puisque qu'à Madagascar la mort, n'est considérée que comme un étape.. de la vie parmi d'autres.
Après une heure de marche, nous arrivons au point culminant de ce parc, et nous pouvons admirer après une brève ascension sur pierre inclinée, le paysage qui s'étent à nos pieds, mélange de vert des rizières, de brun de la brousse et des montagnes et du bleu pur du ciel.
Nous repartons de notre point haut vers la forêt, ou nous croisons une camélon qui se promène à vive allure sur sa branche. Heureusement que notre guide avait l'oeil, car leur art du camouflage est particulièrement développé !
Nous continuons notre fin de parcours dans le parc, et les rizières a proximité revellent des mélanges de couleur tout aussi surprenant. Il convient de noter également qu'au dela d'une vision idillyque et colorée du paysage malgache, le travail dans les rizières est un dur labeur, notamment du fait de la présence d'eau saumatre et de la posture de travail (principalement courbé).
Vers la fin de la découverte du parc d'Anja, nous tombons sur des plantes bien particulières... des trêfles à quatre feuilles, denrées si rares et si recherchée en europe ! Espérons que cette fleur soit un bon signe pour le reste de notre voyage !
De retour à Ambalavao, nous allons visiter la fabrique de papier antemoro, la fabrique de papier de ce type la plus réputée du pays. Le papier antemoro (ou antaimoro) est réalisé à partir d'un variété de murier, l'avoha. Après la récolte de l'écorce (photo de gauche), celle-ci est bouillie pendant 3 à 4 heures (photo de droite), puis celle ci est triée et rincée.
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Ensuite, les fibres sont écrasées au maillet (photo de gauche) jusqu'au l'obtention d'une grossière pâte brune qui est ensuite diluée dans l'eau puis versée sur un tamis de coton (photo de droite).
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Il reste enfin à évacuer l'eau (photo de gauche), de rajouter des éléments décoratifs et de laisser sécher le tout au soleil (photo de droite) pendant quelques heures.
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Ce procédé permet d'obtenir un papier épais et filandreux, de couleur beige, parfois décoré de pétales de fleurs séchées. Il est possible de fabriquer par ce procédé différents type d'objet : classeur, carte postale, livret, enveloppe, parchemin, pochettes, ... C'est un produit phare de l'économie malgache !
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Nous repartons vers le centre ville et la place du marché, bien plus vivante que la veille !
Nous décidons d'aller voir le marché aux zébus qui se tient une fois par semaine, le jeudi, un peu en dehors de la ville. Nous arrivons sur le site après quelques minutes de marche, et nous découvrons sur une petite colline un énorme rassemblement de bêtes à cornes. Ici bien sur du fait du climat, pas de vaches, mais des zébus qui s'acclimatent plus facilement aux fortes chaleurs de l'île.
Le zébu est à madagascar une denrée rare et chère (pour le niveau de vie moyen des malgaches). Mais la viande, en brochette, est vraiment délicieuse !
Hélas, le zébu tant convoité, montré sous son meilleur jour dans ce marché aux zébus, subit après achat, comme toute bête à destination d'un abattoir, la dure loi du transport...
Nous repartons du marché au zébu, et décidons de repartir sur Fiana dans la foulée, nos envies d'aller visiter le parc de l'Andringitra tombant à l'eau faute de véhicule -à prix modique- pour nous y emmener. Nous reprenons donc le taxi brousse pour refaire le chemin inverse. Ici moins de tranquilité, plutot le plein de sonorité (musique presque à fond dans le taxi et poules sous les sièges !).
