(Jour 7- Manakara - Fiana)
Ce matin, nous savons que nous souhaitons partir de Manakara, mais pas de plan de départ de prévu, taxi brousse ou retour en train, nous verrons bien. En prenant un pouss-pouss de l'hotel, nous allons finalement voir -tardivement- si le train est toujours en gare. Une foule compacte devant la batisse nous apprends que le train est toujours en gare. Il reste des places pour Fiana et nous décidons donc de prendre le train afin de nous éviter un long et pénible retour en taxi brousse. Nous faisons la queue pour prendre nos billets de train.
Le train part de Manakara vers 8h15. Le train est loin d'être plein. Néanmoins les wagons de marchandises (que nous n'avions pas à l'aller) sont bien pleins. Le voyage s'annonce tranquille.
Les mêmes scènes qu'a l'aller se reproduisent à l'arrivée aux gares ou le train stoppe : gamins, vendeurs ambulants. Chaque tente de profiter de la manne apportée par ce train quasi-quotidien.
A chaque gare, les quais se remplissent rapidement, et le train également. Les places de seconde classe sont bientot pleines, et le train plein a craquer de marchandises.
bientôt c'est la première classe qui 'subit' les assaults des voyageurs souhaitant remonter vers Fiana. Chaque tente à chaque arrêt de trouver une place pour soi, pour ses sacs, et même pour poules, dindon, poussins.... ! L'ambiance calme de l'aller et bien loin, mais tellement plus proche de la réalité de ce que vivent les malgaches aussi.. !
Et j'oublie gamins, personnes un peu partout, régime de banane dans les sacs à bagage. Le train est bien plein. Impossibile de bouger de son siège, le train est plus que plein. Malheureusement même le wagon de marchandise acceuillera quelques voyageurs désireux de monter à tout prix vers le Nord.
Le train malgré un grand retard, le temps de faire monter les passagers, les marchandises, continuent cependant son trajet vers sa destination. A certain moment, la locomotive est cependant obligée de faire quelques arrêts pour vérification technique (j'imagine que cela doit chauffer un brin vu que le train est chargé, et la voie est en pente une partie du chemin).
Coincé sur mon siège, je vois les gares défiler, bien trop lentement. La nuit arrive, et le noir commence à se faire dans le wagon. Pas de lumière pour éclairer tout le monde. Seul quelques bougies seront allumées par des voyageurs. Après presque 12 heures de train, coincé sur mon siège après la tombée de la nuit, nous arrivons enfin à Fiana.