(Jour 18- Belo sur Tsirinbinha - Morondava - Allée des Baobabs)
Nous partons de l'hotel après le petit déjeuner, direction le sud. Nous retraversons pour cela par le bac la Tsirinbinha, et ensuite empruntons la piste -plutot bien entretenue- pour Morondova. Mais bien sûr avant d'atteindre la mer, nous arrêtons en chemin pour voir les fanstastiques baobabs situés dans cette région de Madagascar. Mada concentre 7 des huits espèces de boababs recencées sur la planète ! Ces arbres (plantés à l'envers d'après certaines légendes) ont parfois plus de 1000 ans d'âge... ! La plupart des baobas de la region de Morondova sont des Adansonia grandidieri avec un tronc massif et quelques branches a son sommet. Malgré l'heure (nous sommes en début d'apres midi) et un soleil de plomb, le site est majestueux.
Un peu plus loin nous tombons sur un boabab très particulier, le boabab amoureux (espèce Adansonia fony) est de taille plus modeste mais possède la particularité de voir imbriqué deux troncs. Le baobab amoureux est en fait un seul arbre qui se divise en deux (très narcissique le baobab finalement). La légende dit que les couples qui se font à son pied (embrassade à la clef) doivent se défaire à son pied... Le pauvre baobab est malheureusement cisaillé de toute part sur la base de son tronc par des touristes inscrivant toute sorte de messages.
Nous reprenons la route (enfin la piste). Après quelques minutes, nous tombons sur les joyaux de cette région : l'allée des baobas. Les baobas spécifiquement a cet endroit sont moins majestueux (en taille notamment) mais leur concentration est exceptionnelle. Paysage de carte postale lorsque cette cariole passe devant moi...
Le temps semble s'être arrêté en ces lieux. Vestiges du passé, ces boababs montrent fièrement leur torse. Ils sont les maîtres de lieux. Une telle concentration de géant est très surprenant d'autant plus surprenante que les baobas aux alentours sont relativement peu nombreux. D'ailleurs les jeunes baobabas sont singulièrement absent de la région, victime dez zébus et des hommes. Le renouvellement de la 'forêt' des baobas n'est pas du tout assurée. Combien de temps ces géants vont-ils encore tenir debout ?
Je reste encore de longues minutes. Le temps passe et ne laisse que peu d'empreintes. Seuls les quelques 4x4 des touristes passant à cette heure, reveillent l'endroit d'une sieste éternelle.
Bientôt il est temps de repartir, mais nous reviendrons, au coucher du soleil. Pour l'instant nous reprenons notre 4x4 direction Morondava que nous atteignons après une heure. La mer est de retour. Plus tranquille qu'a Manakara cependant, le temps est au beau fixe. Nous nous installons dans un hotel avec vue sur la mer ("le cheval de mer"), et prenons le temps de souffler un peu sur la terrasse à côté de notre chambre. La vue est splendide.
Après ces heures passées dans un 4x4 poussiéreux, je profite des moments de calme pour retrouver le goût de la douche et du savon. J'en profite pour regarder inlassablement le ressac de la mer au loin.
Mais la journée avance à grand pas, et le soleil commence à décliner à l'horizon. Nous prenons un taxi et refaisons le chemin inverse pour rejoindre de nouveau l'allée des baobabs.
Nous arrivons sur les lieux. La lumière est plus tamisée qu'au début de l'après midi, et les baobabs en ressortent resplendissant. Sur l'allée, l'activité a légèrement augmentée et quelques carioles passent à proximité des géants.
A quelques encablures, un pêcheur tente de prendre quelques poissons dans ses filets. Vivant dans cette région, peut etre se lasse-t-il des arbres qu'il cotoit. Peut etre au contraire en est-il fier.
Il se trouve en effet un petit lac (marécage plutôt) ou les géants s'abreuvent et font reluire leurs splendides robes.
Le soleil continue de décrire sa parabole dans le ciel, les couleurs changent peu à peu mais ils sont la, fièrement, guère appeurés par le jour qui s'en va, sûr de leur force pour affronter leur nieme nuit à cet endroit.
Des paysans passent dans l'allée, paysage journalier, habituel pour eux. Que ressent-ils à leur pied ? Est-ce que leurs difficultés trouvent apaisement à cet endroit ?
Pour ma part, je trouve l'endroit reposant. Majestueux. Quelques tourites commencet à arriver pour assiter au spectacle de la fin de journée. Il parait même que des japonais viennent de Tokyo jusqu'à Madagascar pour ne voir que cette allée.
Le soleil est maintenant proche de l'horizon et en ces lattitudes la fuite est rapide. Nous prenons du recul par rapport à l'allée des baobabs pour mieux admirer les géants sous le soleil couchant.
Le soleil disparait rapidement, le spectacle est superbe et mérite bien le détour par ce pays magnifique.
Le soleil est maintenant couché, il reste une clareté qui disparaitra bien vite. Nous rentrons en taxi (qui nous attendait !) à l'hotel.