(Jour 17- Les Tsingys de Behamara)
Ce matin, découverte des Tsingys de Behamara. Nous commençons la visite par les grands tsingys. Il est cependant habituel de commencer par les petits tsingys, tout proche de Bekopaka et de finir par les grands tsingys, en apothéose. Nous ferons l'inverse. Pour rejoindre les grands Tsingys, l'emploi d'un 4x4 pour parcourir les 17km qui séparent Bekopaka des grands Tsingys est nécessaire. Nous arrivons dans la brousse après quelques dizaines de minutes, puis après quelques foulées dans la brousse, nous pénétrons dans les entrailles de la terre.
Les tsingys sont des curiosités géologiques qui datent de la séparation de l'île de madagascar du reste du continent, il y a 160 millions d'années. La partie de l'île détachée du continent s'est retrouvée sous les eaux, et à subie les attaques des coraux et des sédiments de coquilles d'animaux (avec déposes de calcaire). Ces formations successives de couches se sont retrouvées ensuite par mouvement techtonique des plaques au dessus du niveau de la mer, subissant là l'assault des pluies acides et de l'érosion qui ont sculptées la roche.
Le site est majoritairement formées de pointes dirigées vers le ciel, tels des doigts fins pointant vers les cieux. D'ailleurs le terme Tsingy viendrait de l'expression "marcher sur la pointe des pieds" en référence à l'extreme difficulté que pose l'approche de ses milieux. Pour d'autres sources, le terme viendrait du malgache signifiant 'pointu' ou 'tranchant'. En tout état de cause si vous voulez aller vous balader dans ces coins, chaussures a semelle épaisse de rigueur !
Par endroit, l'oeuvre de la nature revet des formes étranges et bizaroides, telle cette roche plat sur le dessous, et finement dentelées sur les côtés. Etrange, suprenant, merveilleux... et en voie d'exctinction sous l'action de l'érosion et des pluies (mais je vous rassure, ce n'est pas pour tout de suite).
Il existe plusieurs sentiers pour visitier les grands tsingys. L'itinéraire que nous empruntons nous permet de visiter la grosse majorité des endroits typiques du site en 4 heures. Nous empruntons par deux fois un pont suspendu qui nous permet d'atteindre deux 'massifs' rocheux séparés. Nous sommes ici à plusieurs dizaines de mètre de hauteur. Ici, baudrier (usagé mais fabriqué en France) obligatoire et allonges pour rester accrochés aux cables, une vraie mini viaferrata par endroit !
Par deux fois, nous arrivons après une brêve ascension presque verticale (sans difficultés technique cependant) à une plateforme qui domine le site. La vue est impressionnante. Roche sortie de nulle part, nature dominant l'horizon, humain n'étant rien devant les forces qui donnèrent naissance à ces joyaux. Ici, la, partout la nature nous rappelle la difficulté pour batir de tels spectacles, revelant en même la fragilité de ces mêmes lieux.
Ainsi s'achève notre visite des grands Tsingys. Nous reprenons notre 4x4 et repartons pour Beko pour déjeuner. Ensuite nous repartons pour les petits Tsingys situés à quelques encablures du camp croco (notre camping). Il est d'ailleurs surprenant et saississant qu'un tel lieu se trouve la, car de l'extérieur, le site ne laisse rien montrer. Nous pénétrons alors dans les lieux, et bien sûr nous nous rendons compte immédiatement que les petits tsingys ne font pas vraiment l'effet boeuf de son grand frère, visité peu avant.
Nénamoins les spécificités architecturales de ce type de site reste présent, même si la taille réduite nuit à l'aspect fantastique des lieux. Nous entamons une petite viste (30mn au total).
Nous avons même la chance de tomber sur un petit hiboux coincé dans un coin d'un arbre. Je sens bien que ses yeux me veulent en enfer à cause de mes coups de flash répétés... !
Poursuite de la visite des lieux. Après un animal vivant, nous tombons sur un animal mort...
Nous poursuivons notre périple au sein de ce dédale miniature. Parfois relever la tête me fait replonger dans ce monde souterrain et étrange, sculptée par la nature.
Il est temps maintenant d'abonner les tsingys et de rentrer sur belo sur Tsirinbinha. Nous devons pour cela repasser la Manambolo. Nous quittons ces lieux, mais la vie continue, entre gamins qui s'amusent comme des fous dans l'eau...
et pêcheurs qui partent faire leur dur labeur.
Nous rejoignons Belo alors que la nuit est bien avancée. Hotel lugubre à la clef...mais qui a la particularité d'avoir un crocodile enfermé dans un cage...