(Jour 8- Fiana - Ambalavao)
Ce matin nous décidons de pousser notre voyage encore plus vers le Sud, en continuant sur le RN7. Nous nous rendons donc à la gare routière de Fiana pour prendre un taxi brousse. Le taxi brousse est en fait une petite camionnette transportant un nombre fini (normalement !) de passager. Le taxi brousse part quand il est plein, et arrive à sa destination en fonction des aléas de la route, et des arrêts prévus par les passagers. Finalement, un taxi brousse part quand ça veux, et arrive quand ça peut !
Pour notre voyage pour Ambalavao, nous avons la chance de prendre place à côté du chauffeur, aux places avant. C'est donc avec un placement de choix me permettant de prendre des photos du paysage que le court voyage -1h- de Fiana à Ambalavao commence. Les premières minutes de ce voyage sont surprenantes. En effet, a chaque fois que notre taxi brousse croise une personne sur la nationale, celle-ci salue le véhicule. Etant donné que c'est la 1ere fois que nous prenons le taxi brousse dans cette région, nous supposons quelques minutes qu'il s'agit la d'une tradition locale. Que nenni, après avoir échangé quelques mots avec le chauffeur, il se trouve que le taxi-brousse appartient à un ancien 'général' et qu'il se trouve derrière nous... Et c'était lui que les piétons saluaient ! Les paysages que nous traversons laissent la part belle aux rizières.
Nous arrivons après 1h de route à Ambalavao, et notre chauffeur nous dépose directement à notre hôtel. Je grimpe en 5ieme vitesse sur la terrasse pour admirer la vue sur la place du marché, presque vide à cette heure-ci de la journée.
Ici, nous approchons le sud, même si nous encore bien loin de la côte. Néanmoins, la ville apparait très paisible. Pas d'agitation, pas trop de circulation. Tout semble plus calme.
Nous profitons de l'après midi pour visiter la ville. La région d'Ambalavao, région occupée par l'ethnie Betsileo (tout comme Fiana et Tana), se distingue par l'architecture particulière de ses habitations. Brique rouge, toit en tuile et balustrade composent cette maison typique des hautes terres.
Vers le centre ville, nous tombons sur un énorme bougainvillier (à proximité de l'hotel du même nom d'ailleurs) qui éclate de couleurs au soleil couchant. Le bougainvilliers est relativement commun à Madagascar, mais ces couleurs ne passent surement pas inaperçues !
Nous revenons vers la plage du marché dont l'artère principale s'est peu à peu bien remplie, les échopes ayant fleuries ici et la, proposant toute sorte de denrée et notamment des sauterelles grillées (qui parfois se répandent en masse à Madagascar).
En cette fin de journée, je retourne sur ma terasse. A l'opposé du marché, je peux distinguer au loin le massif de l'Andrigitra. Malheureusement pour des raisons pratiques notamment le manque de moyen de transport pour aller dans le parc national de l'Andrigitra, c'est la seule vue que j'aurai de ce massif montagneux du centre de Madgascar.