Trek en Libye
(Jour 9 - De Winaragya à Aramnudaden)

Au petit matin, j'ai la chance d'avoir les premiers rayons du soleil qui viennent me lécher le bout des pieds (largement emitouflé dans mon sac de couchage). Il faut dire que ma chambre d'hotel n'est pas loin d'être paradisiaque :

Nous prenons le chemin d'Aramnudaden. A la fin de notre pause déjeuner, nos chameliers vont comme tous les jours récupérer les chameaux rendus provisoirement à la liberté. L'un d'entre eux revient monter sur un dromadaire et à crue. Avec une belle aisance il trottine jusqu'a nous.

D'autres dunes s'offrent maintenant à nos yeux. Nous ne résistons pas au plaisir de les escalader. Tout est féerique, immense, disproportionné. Devant ces immensités, nous ne paraissons qu'être une infime grain de poussière à l'image des milliards de grains de sable qui composent le paysage.

Le soleil peu à peu descend vers l'horizon, nous laissons nos pieds nous promener sur ces immences terrains de jeu bien que largement inhospitaliers. Je comprends aussi maintenant l'attirance des hommes (mon attirance) pour ces lieux de méditation, de recueil, de solitude et de plaisir de communion avec la nature et le monde qui nous entoure.

Dans ces immensités, touristes et touaregs vaquent chacun à leur occupation. Photo pour les uns, recueillement pour les autres, mais les postures sont semblables. Nous sommes différents et tellement identiques devant la nature.

Le plaisir de fouler les dunes restent immense, et ces paysages de rêve, alors que nous devons quitter ces lieux, semblent ne vouloir jamais disparaitre de mes pupilles. Je reste un long moment au sommet d'une dune à contempler le spectacle offert à mes yeux, assis, les mains ramassant ce sable si fin. Plaisir des sens, plaisir des yeux. Moment de tranquilité, moment d'infini silence. Trouver le temps de souffler, de reprendre ses esprits, de vivre cet instant au plus fort.

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