Trek à l'Ausgante

 

Le lendemain, force est de constater que le nuit fut fraîche puisque l'eau de la bouteille d'eau que je transporte en plus de ma gourde est complètement gelée... D'ailleurs, la nature environnante porte également les stygmates de cette nuit plutot... fraîche avec l'eau des flaques aux alentours qui a également gelée. Mais tout cela ne semble pas trop perturber les mules qui transportent notre matériel.

Nous abandonnons notre vallée paisible qui se réchauffe petit à petit avec les maigres rayons de soleil pour monter sur les montagnes environnantes, nous retrouvons alors la neige. Ma progression est lente, très lente, j'ai bien du mal à trouver un rythme correcte qui me permette de monter facilement. Nous sommes en effet ici à plus de 4000m d'altitude et les effets de la raréfaction de l'oxygene se font sentir grandement...

Ce qui n'est pas franchement le cas de nos accompagnateurs qui gambadent presque pour nous rejoindre lors d'une halte à un col. Les populations locales ne sont guère embarrassées non plus par la présence du soleil....

Un jeune garçon nous indique et nous montre le chemin depuis la vallée. Sa progression fut rapide, même pas essoufflé, pas de trace de sueur alors que pour ma part... c'est carrément l'opposé ! Arghhh la prochaine fois je ferais une acclimatation dans les alpes plus poussée ! Arrivé au col, nous lui donnons quelques denrées et nous continuons notre chemin.

La route que nous empruntons (enfin le chemin) n'est guère fréquentée. Nous traversons quelques villages composés de simple maisons. De temps nous croisons un paysan...

De temps en temps, averti de notre arrivée, les enfants sortent des maisons et viennent à notre rencontre à grands renforts de cris....

 

Nous continuons notre progression. Le soleil est maintenant proche de son zenith et avec la neige cela tape fort ! Nous arrivons presque au bout de la vallée... à partir de la nous partons vers la droite (cf photo) pour attaquer la montée du col du condor....

La montée est rude, l'effort constant, mon souffle limité, je m'impose un rythme de respiration inhabituel pour moi afin de pouvoir supporter l'effort de la montée. Je subis complètement les éléments. Je suis à la limite.... Je monte, je monte sans trop me poser de question...

J'arrive enfin au terme de l'ascension matérialisée par le col du condor qui culmine à 5200m. L'effort m'a semble-t-il été beaucoup plus violent que ce que j'ai pu vivre durant mon trek au Népal dont le 'sommet' principal du trek des annapurnas se situe à 5500m d'altitude... Mais la montée est bien plus abrupte et brutale ce qui pourrait expliquer mon acclamation plus difficile. Néanmoins, je savoure cet instant, plus de 5000 m d'altitude ce n'est pas banal...

La vue de l'autre côté est fantastique, nous voyons au loin la lagune Sabinacocha, terme de notre journée (outch... encore une trotte en perspective !!!) mais aussi le glacier Queverse qui bouche une grande partie de l'horizon.

Nous descendons du col et en terminons pour l'instant avec les pentes enneigées. Au détour d'une colline, nous voila face à face (un face à face quelque peu lointain cependant) avec des vigognes qui détalent à notre arrivée.... Pas facile de les figer sur la pellicule (enfin la carte numérique !) vu leur rapidité et leur éloignement !

Nous continuons notre descente et arrivons à la lagune Sibinacocha. Il s'agit du plus haut lac de la cordillère des Andes. Nous sommes ici à... 4800 mètres d'altitude !

Ce lac va être notre lieu de résidence pour deux nuits... deux nuits sur le toît de l'europe voila ce qui n'est pas banal !

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